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Lors de l’utilisation de la méthodologie agile scrum pour la gestion d’un projet, les différentes tâches à réaliser ainsi que leur avancement sont modélisés sous la forme d’un tableau, le scrum task board. Le scrum burndown ou scrum chart est quant à lui un graphique indiquant l’évolution du sprint, pouvant être déduit du scrum board.

Principe du scrum burndown chart

Le scrum burndown va donc permettre de représenter sous forme graphique l’évolution de la quantité de travail restante pour une période donnée.

Si le scrum board permet de suivre la progression de la réalisation de chaque tâche d’un sprint, il ne permet pas en revanche de mettre en lumière la quantité de travail restante sur une période donnée. En effet, sur le scrum board, chaque tâche est représentée par un post-it, et la position de ce dernier dans le tableau indique son avancement. On peut donc voir la progression de chaque tâche individuellement, mais il n’est pas possible de se rendre compte de la quantité de travail à fournir à un instant précis pour la terminer. Tous les post-it ont la même taille, et ne permettent pas de juger de la complexité de la tâche associée.

Sur le scrum burndown, on place généralement la quantité de travail restante en ordonnée (sur l’axe vertical), et le temps sur l’abscisse (sur l’axe horizontal).

L’unité de temps est généralement le jour, la quantité de travail étant quant à elle exprimée en jours, en points ou plus souvent, en nombre de tâches à réaliser. Le graphique se lit de gauche à droite, le point de départ étant situé à l’extrême gauche, sur le jour 0, le point final situé le plus à droite représentant le dernier jour du sprint.

Le scrum burndown est réactualité à chaque daily meeting, et permet d’obtenir rapidement et facilement un indicateur fiable de l’état d’avancement des développements.

Utilisation du scrum burndown

Le scrum chart est initialisé en début de sprint. On place en ordonnée le nombre de tâches restantes, non terminées, ou le nombre de jours de travail, en fonction des évaluations qui ont été faites. L’abscisse correspondante est 0, le premier jour du sprint. On place ensuite le dernier point qui se trouvera quant à lui avec 0 tâches à réaliser en ordonnée et le dernier jour du sprint en abscisse. La droite qui relie ces deux points représente l’évolution idéale du processus de réalisation des tâches du sprint.

Chaque jour, lors du daily meeting, le nombre de tâches restant à réaliser est réactualisé et le graphique évolue ainsi, en plaçant quotidiennement un nouveau point sur le scrum chart. Il est donc possible quotidiennement de comparer l’évolution de la réalisation des tâches par rapport à la droite idéale. Si la courbe réelle se trouve au-dessus de la droite d’évolution idéale, c’est que les développements ont pris du retard. Si le phénomène persiste, il faudra rapidement envisager de retirer certaines user stories moins prioritaires du backlog afin de tenir le sprint. Dans le cas contraire, si la courbe réelle se trouve en-dessous de la droite d’évolution idéale, c’est que les développeurs ont mis moins de temps que l’estimation initiale pour réaliser certaines tâches. Il sera alors possible d’introduire de nouvelles user stories, en fonction de l’estimation faite pour leur développement en termes de charge de travail et de leurs priorités.

Généralement, sur la première partie du graphique, la courbe réelle reste au-dessus de la droite idéale. C’est assez normal puisque durant cette période, l’équipe prend connaissance des nouvelles tâches embarquées dans le sprint courant. C’est également à ce moment-là que l’on s’aperçoit que certaines tâches sont finalement plus complexes à développer que prévu.

En revanche, si le déroulement du projet est normal, la courbe réelle devrait repasser sous la droite idéale dans la seconde partie du sprint, avec une accélération de la descente vers la fin. En effet, durant cette seconde période, les équipes de développement sont pleinement opérationnelles, maîtrisent leur environnement et connaissent le domaine fonctionnel. Elles sont donc plus efficaces et le nombre de tâches réalisées augmente plus rapidement.

L’intérêt de ce graphique est qu’il permet chaque jour de se situer en termes d’avancement et de charge de travail restante par rapport aux prévisions initiales. Le graphique est affiché et tout le monde peut le consulter. La performance collective de l’équipe de développement est ainsi mise en avant et chacun peut juger du travail effectué. Le reste à faire est ré-estimé quotidiennement. Associé au scrum task board, le scrum burndown permet d’avoir une vision complète de l’avancement du sprint.

Mise en place du scrum burndown

Il est possible de construire manuellement son scrum burndown. Un simple tableau blanc ou un une feuille de papier permet de dessiner le graphique, l’afficher et le mettre à jour quotidiennement. Il peut également être réalisé grâce à un tableau comme Excel ou Calc. Il suffit d’imprimer et d’afficher la version mise à jour. La mise en place d’un scrum chart n’est donc pas très compliquée, à partir du moment où tous les intervenants sont présents physiquement sur le même site.

Des sites web ou des logiciels permettent également de générer automatiquement des burndowns. Ils peuvent alors être imprimés et affichés, ou partagés pour être affichés sur un écran. Ces outils peuvent être particulièrement intéressants lorsque tous les membres de l’équipe projet ne sont pas localisés physiquement sur un même site. Il est alors facile de fonctionner en mode collaboratif et de partager les différents indicateurs entre tous les membres de l’équipe, qu’ils soient dans des villes différentes ou même à l’étranger.

Astuce : Mesurez la quantité de travail restant à l’aide du burn-down chart disponible dans Nutcache

Burndown par effort

En conclusion sur le scrum burndown

Outil complémentaire du scrum task board, le scrum burndown permet de suivre graphiquement l’avancement des développements durant un sprint. L’utilisation d’un outil comme Nutcache, qui permet de générer des burndowns facilement et automatiquement avant de les partager avec l’ensemble des intervenants de l’équipe projet, amène un gain de temps non négligeable en ce qui concerne la gestion du projet scrum.

N’hésitez pas à essayer la solution Nutcache, vous pouvez l’utiliser sans limitation de façon totalement gratuite pour une durée de 14 jours.