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Au sein d’une équipe ou d’une entreprise, la motivation de chacun et les relations entre les différents collaborateurs sont des facteurs déterminants dans la réussite des projets mis en place. Nous sommes beaucoup plus exigeants de nos jours. Exit les tâches répétitives sans intérêt! Nous voulons tous que notre travail ait du sens, sentir que nous conservons la maîtrise de ce que nous faisons, et pouvoir exprimer notre créativité. Nous allons aborder ici la notion de leadership tribal, et ce qu’elle peut apporter au sein d’une entreprise.

Les origines du leadership tribal

Durant plus de dix ans, Dave Logan, John King et Halee Fischer-Wright ont mené une étude auprès de 24 000 personnes dans plusieurs entreprises américaines. Leurs observations portaient avant tout sur le langage, le comportement et les relations entre les différents collaborateurs.

L’analyse des données recueillies a permis de dégager des principes de leadership universels, et la principale conclusion est que le succès d’une entreprise dépend de ses tribus.

Qu’est-ce qu’une tribu ?

Une tribu peut se définir comme un groupe composé de 20 à 150 personnes, se connaissant suffisamment bien pour se saluer si elles se croisent dans la rue. Une PME peut donc constituer une tribu à part entière, alors qu’une grande entreprise sera plutôt une tribu de tribus.

Cinq étapes tribales

Le leadership tribal identifie cinq stades ou étapes. Chaque stade correspond à une façon de parler, un comportement et un type de relation.

En observant le groupe et en tenant compte de ces critères, il est possible de déterminer à quel stade il se trouve.

Stade 1 : « La vie est nulle » (représente 2% des personnes).

Les personnes à ce stade sont exclues, de leur propre fait ou non, et le ressentent comme tel. Elles ne savent pas vraiment ce qu’elles veulent, ne sont pas satisfaites de leur situation ni de leur travail. Elles se comportent de façon agressive, sont au cœur de conflits…

Stade 2 : « Ma vie est nulle » (représente 25% des personnes).

A ce stade, le niveau d’implication dans l’entreprise est minimal. La personne a tendance à s’isoler et à éviter le contact avec ses collègues de travail. On constate généralement une résistance au changement et une grande passivité.

Stade 3 : « Je suis génial et les autres sont nuls » (représente 49% des personnes).

La personne à ce stade a confiance en elle et en ces capacités ou ses compétences. Elle a elle-même trouvé les preuves pour s’en convaincre, et s’il y a des problèmes, c’est que les autres se trompent. Elle considère d’ailleurs ses collègues comme inférieurs. Elle s’implique dans l’entreprise, mais uniquement pour servir ses propres fins. Elle est dans un rapport de pouvoir, de domination par rapport aux autres. « Diviser pour mieux régner » est sa devise. La rétention d’information est l’une de ses armes.

Stade 4 : « Nous sommes les meilleurs » (représente 22% des personnes).

Les collaborateurs sont heureux de travailler ensembles, et ont un même objectif : le développement de l’entreprise. Ils ressentent de la fierté d’appartenir à un groupe, et coopèrent volontiers en interne. C’est à partir de cette étape dans le leadership tribal que le groupe peut être identifié comme une tribu.

Stade 5 : « La vie est géniale » (représente moins de 2% des personnes).

C’est l’aboutissement de tout un processus d’évolution. La tribu a atteint le dernier stade, appelé aussi « épiphanie ». Le mot d’ordre désormais est « équipe ». Il n’y a plus de comportement individuel, chacun œuvre dans le même sens avec les mêmes objectifs.

Comment arriver au stade 5 ?

Il existe plusieurs leviers pour passer d’un stade à un autre. Chaque stade s’appuie sur le précédent et il n’est donc pas possible de sauter une étape. On sait si l’on a changé de stade en observant le langage, le comportement et les relations entre personnes.

  • Pour faire passer quelqu’un du stade 1 au stade 2, il faut l’encourager à s’impliquer dans les actions en cours, l’intégrer dans le groupe en l’invitant aux réunions, en déjeunant avec lui. Il faut également le pousser à rompre les liens qu’il pourrait avoir avec d’autres personnes au même stade. Il faut qu’il voie qu’il peut avoir sa chance et avancer.
  • Pour passer au stade 3, il faut encourager la personne à établir des relations avec d’autres personnes de ce stade, mettre en avant ses compétences, ses atouts et lui montrer comment elle peut se développer, évoluer. Il faut l’amener à travailler sur des projets à court terme qu’elle peut réussir et qui lui permettront de reprendre confiance.
  • Pour arriver au stade 4, il va falloir multiplier les relations avec d’autres collaborateurs, se rassembler autour de valeurs communes. Le groupe doit travailler sur des projets nécessitant de l’entraide, et une fois le projet terminé, il faut mettre en avant cette collaboration fructueuse. Chaque membre du groupe doit comprendre qu’un véritable réseau est le vrai pouvoir. La transparence doit être le mot d’ordre.
  • La dernière marche que représente le stade 5 nécessite de le plus penser comme « je », mais comme « nous ». La tribu désormais constituée doit être encouragée à déplacer des montagnes, à se surpasser, à se fixer des objectifs toujours plus hauts. La tribu se regroupe autour de valeurs fondamentales communes et chacun doit cerner les comportements à adopter pour faire progresser le groupe.

Bien se situer

La plupart des personnes pensent se situer un à deux stades au-dessus de la réalité. Il est important que chacun prenne conscience de l’existence de ces stades et de leurs caractéristiques respectives. Ce n’est qu’à cette condition qu’elles pourront ouvrir les yeux, prendre du recul et se situer objectivement.

La tribu doit régulièrement, tous les deux ou trois mois idéalement, faire le point, accentuer ce qui fonctionne, améliorer ce qui fonctionne moins bien.

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